Championnat de France de Vélo Couché

Présentation:

 Il y a plusieurs types de Vélos couchés et les plus performants sont les Low Racers, dénomination utilisée pour des vélos très bas et très horizontaux. Personnellement, j’ai opté pour un vélo couché de compétition, tout carbone, appelé VK2. Il pèse 9 kg, équipé en Shimano Durace. Sur la route, le frein à disque à l’avant est très conseillé, vue les vitesses atteintes et la roue plus petite à l’avant (afin d’éviter la surchauffe et l’éclatement du pneu avant).

 J’ai acheté ce vélo en février 2008. Il m’a fallu une période d’adaptation. Les automatismes sont complètement différents : pas facile, de passer d’un vélo debout à une position allongée. Cela dit, en quelques sorties en solitaire, on trouve les bons réflexes. Le pilotage se fait comme pour un vélo classique même si les sensations restent différentes : vitesse impressionnante sur le plat, vision panoramique et coup de pédale différent. En effet, on s’aperçoit vite qu’il faut avoir une cadence de pédalage rapide en permanence pour avoir un meilleur rendement. Les cadences lentes sont inefficaces et les changements de rythme difficiles. 

 Avant de prendre la décision de m’inscrire au Championnat de France de Vélo Couché, j’ai testé à l’entraînement le rendement de mon vélo couché avec des vélos droits. Rassuré, j’ai décidé de participer à cette course sur route.

  .... Pascal en route vers le Championnat

Dimanche 8 juin 2008, Chatellerault, Championnat de France de Vélo Couché:

Départ 8h30 pour 80km. L’ambiance est bon enfant, il existe un cercle de pratiquants : tout le monde connaît tout le monde et tout le monde connaît les deux favoris, les prétendants au titre appelés par leur surnom « Vipère » et « Coyote ».  Je suis un inconnu parmi ces vingt concurrents. 

Le départ de la course s’effectue à un train d’enfer. Après seulement trois kilomètres, le peloton a littéralement explosé et une échappée de cinq coureurs se forme à l’avant. J’ai du mal à rester dans les roues. Les descentes virages compris se passe à 75km/h, dans les villages le 50km/h n’est absolument pas respecté. A cette vitesse, je ne peux pas prendre de relais, je suis même obligé par deux fois de boucher des trous pour ne pas laisser partir un des deux favoris. Par contre, dès que la route s’élève, je sens que je prends le dessus mais je ne le montre pas … J’en profite pour casser ce rythme infernal. Alors une concurrente féminine réussie à rentrer sur notre groupe, à mon plus grand étonnement ! Je saurais plus tard que Barbara est Championne du Monde en titre (record de l’heure : 44km/h).

La veille, je suis allé reconnaître les derniers kms du parcours et je sais que de bonnes bosses nous attendent, alors prudence…La première longue côte se situe à 30km de l’arrivée, un concurrent lâche prise et « Coyote » crève de la roue avant ; plus que trois…

Les montées se succèdent, on passe enfin à 20km/h avec le petit plateau, je sais alors que c’est ma seule chance pour me dégager du principal favori « Vipère ». Je termine à fond jusqu’à l’arrivée avec trois minutes d’avance sur le deuxième. Victoire finale en 2h soit 39km/h de moyenne.

Pour information : le vainqueur de la Cyclosportive organisée le même jour, sur le même parcours, même distance a mis  12 minutes de plus.