Roc Laissagais à Laissac(12)

En ce week-end de Paques pluvieux et aux allures automnales, il fallait être un peu fou pour mettre un VTTiste dehors.
Pourtant ce n'est pas moins de 6 représentants du TOAC (Thierry, Denis, Christophe B, Nicolas sur le 50km et Patrick, Christophe V sur le 35km... ) qui étaient au départ de l'édition 2009 du Roc Laissagais et ont osé mettre le bout de leur nez dehors en terre aveyronnaise.

Température extérieure 5°c, pluie fine tout au long de la course, telles ont été les conditions climatiques de ce dimanche de Paques (12 avril)... Pourtant nous n'avions pas forcément passé le dernier Noël aux balcons.

Au final une course qui a reflété fortement les conditions météo... bien bien maussade surtout sur le 50km.
Beaucoup de casses ou d'incidents mécaniques au sein du TOAC: le mélange "boue - sable" a fait énormément souffrir les freins et le matériel en général dans cette édition 2009 qui laissera à tous un souvenir mémorable et pas forcément dans le bon sens.


Quelques temoignages:
Patrick:

Etant parti dans la famille le vendredi avec du soleil j'ai quand même pris la 2ème paire de roues pour la boue au cas ou, vu les prévisions météo. Bien m'en a pris car le samedi il est tombé ce qu'il faut et vu l'état de la rivière Aveyron ( eh oui, réflexe de pêcheur...) en arrivant le décors était planté.
C'est donc sous la pluie avec un échauffement mini que je suis parti sans pression car je savais la fin de parcours physique avec les portions les plus collantes à la fin. Ne m'étant pas mis dans le rouge sur la route, dans les premiers chemins je remontais sans m'affoler.
Par contre dans les parties descendantes sans garde-boue sous le tube diagonal toute la boue remontait et je n'y voyais plus rien. C'est dans ces conditions et avec des trajectoires approximatives que je suis passé sans ménagement dans des pierres où j'ai crevé de l'avant.
Quel régal de réparer avec cette boue et une pompe qui ne gonfle pas. Je vois Nico passer (il n'a pas de pompe), je vois Christophe Vidal il en a une.
Le pneu ne se gonfle toujours pas et je m'aperçois que la chambre est percée. Je rentre donc à pieds avec le froid qui me gagne et les derniers concurents qui passent.
L'un d'entre eux me laisse sa chambre et je repars juste après Christophe B qui galère lui aussi. Je reviens sur les derniers concurents qui sont scotchés dans la boue. Je finis gelé jusqu'aux os avec les doigts ne trouvant plus les gachettes des vitesses.
Ah oui j'ai oublié, sur tout le parcours je n'avais pas non plus les 2 pignons avant le 32 car la chaine n'y restait pas. Ah oui j'ai oublié, j'ai la selle qui a fortement basculé en arrière dans le dernier quart du circuit m'obligeant à rouler en danseuse afin de limiter la position assise très inconfortable. Il faut du piquant ça laisse des souvenirs si non on oublie trop vite.
J'ai été obligé de me doucher tout habillé car les fermetures des maillots ne s'ouvraient plus car bloquées par la boue. Quand au résultat ..., c'est dommage car j'avais d'assez bonnes sensations. On va essayer de retenir les leçons ...pour l'an prochain.

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Nicolas:

Motivation et échauffement ont été fonction de la météo donc quasi nuls. Je pars sans sensations (ni bonnes ni mauvaises)... je sais que la course va laisser des traces mais pas à ce point.
Je suis presque en queue de peloton dès le départ. Je suis avec Christophe B, qui semble aussi motivé que moi... on pédale pour se réchauffer... au km5 je rejoins Thierry... je ne suis donc pas le seul à être à l'Ouest aujourd'hui. Au km15 c'est Denis que je rejoins (qui lui avait fait un assez bon départ).
Pour l'anecdote, dès les premières grosses descentes, je m'aperçois que je n'ai pas de frein (pourtant les plaquettes de l'arrière sont quasi neuves)... ce qui me vaudra la rencontre avec des troncs d'arbre à 2 reprises... j'en suis réduit à faire à pied toutes les grosses descentes sur la 1ère moitié de parcours.
Bizarrement, à aucun moment je n'ai pensé à abandonner (pas assez motivé pour réfléchir).
La 2nde partie se passe un poil mieux dans la mesure ou je retrouve un peu de freinage mais ça couine fortement (je comprendrais pourquoi plus tard) et arrive enfin à rester sur le vélo pour passer les descentes, mais rien de transcendant.
Je dépasse Christophe V puis Patrick (en quête d’une pompe que je n’ai pas) sur leur parcours qui correspond à ma 2ème boucle.
En arrivant je m'aperçois des dégâts: plaquettes HS, frein avant et arrière bousillés et bon pour la casse... merci Laissac et à l'année prochaine... euh uniquement avec le soleil et plus de 20°C et encore !!!

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Christophe B:

Le Roc Laissagais, fidèle à sa réputation, temps pourri terrain boueux, l'échauffement est réduit à son strict minimum. Par précaution j'ai ressorti le mulet dédié au challenge de la Lomagne, mon vieux Sunn tout rigide avec v-brake. Dès le départ je n'arrive pas etre dans le rythme, impossible de faire monter le coeur, je me retrouve en queue de peloton.
Première bosse tjrs pas de rythme, première descente enfin des sensations mais juste au niveau du pilotage, la boue non collante rend les descentes plus techniques.
Au km 15 je rejoins Thierry qui est encore plus dans les choux que moi, on fait qq km ensemble et c'est le 1er ravito, quelques quartiers d'orange mais rien à faire tjrs pas de rythme malgré tout j'arrive à me faire plaisir en descente, mes patins V-brake décathlon à 3 francs 6 sous m'assure un freinage digne d'un frein à disque à ma grande surprise dans ces conditions apocalyptiques.
Au km 30 je croise Denis trahi par ses freins à disque, plus de plaquettes...L'envie n'y est pas et il me tarde vraiment que ça finisse, c'est vraiment un jour sans, les km défilent mais pas vite, heureusement que les descentes sont techniques, grace à elles j'ai eu la motivation pour continuer et cela m'a permis de doubler quelques concurrents en perdition.

Enfin les derniers km sur du bitume, c'est bien ca nettoie les pneus, toujours sous la pluie, au loin j'aperçois le ciré jaune du speaker qui annonce le nom des rescapés au fur et à mesures que nous passons la ligne.
Content d'arriver, journée galère, en espérant qu'il n'y en ai pas d'autre et surtout que cette épreuve puisse un jour avoir lieu un peu plus tard dans l'année ou les conditions météo peuvent être plus favorables.

Points positifs: ce genre d'épreuve permet de travailler le mental et la technique dans les descentes, les patins décathlon sur jante céramique sont efficaces dans les conditon extremes.
Points négatifs: le matériel prend un sacré coup de vieux, cablerie à changer et surement jeu de direction, guidon bloqué.

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Christophe V:

Une super 'technic party' en pensant tout au long du parcours 'on est venu pour ramasser des points, il faut arriver entier ne pas casser et ne pas abandonner' malgré des conditions très très difficiles pour le physique, le moral et le matériel. Je finis 5ième Master2, j'ai ramassé quelque points.

Près a recommencer dimanche prochain à Lafrançaise, ils annoncent une météo identique petit PB tout de même la terre y est plus amoureuse que dans l'Aveyron.