L'albigoise

Après avoir longtemps hésité me voici parti pour l'Albigeoise (célèbre cyclosportive partant de l'école des Mines d'Albi) avec pour excuse d'être venu accompagné un collègue habitué depuis peu à participer à certaines cyclosportives de la région. L'excellente météo de la semaine nous laisse présager des conditions idéales pour mon retour à une sortie officielle de route après 10 ans d'abstinence.
Il n'en sera rien, le trajet vers Albi est parsemé d'averses bien assaisonnées: le ton est donné.
Je suis venu avec mon VTP (vélo tout pourri) mais qui a le mérite de bien rouler malgré ses 11kg et ses 7 vitesses à l'arrière (pas encore tout à fait près à investir dans une machine à avaler le bitume). Bref je ne passe pas inaperçu dans le peloton.
Peloton pas si énorme que ça pour une cyclo avec environ 200 partants sur le 136km (ce petit nombre de concurrent est sûrement dû au week-end à rallonge de Pentecôte ou au changement de date de l'épreuve). Le départ n'est pas très rapide ...et j'arrive à me mettre aux 1ères places à mon grand étonnement ... je fais même la moitié de la première côte en tête mais bon je me calme vite fait histoire de ne pas être ridicule ... je n'ai jamais fait 136km cette année (et depuis bien longtemps d'ailleurs). Le parcours est très vallonné et les 2 premières heures de course se passent sous la pluie.
Le peloton s'effiloche au fil des difficultés mais je suis étonné de voir que les écarts se font dans les descentes et non dans les côtes ... sûrement une particularité des cyclosportives ou des conditions météo pas très réjouissantes en cette matinée. Pour ma part j'arrive à rester dans le groupe de tête qui compte environ 25 coureurs jusqu'au km45.
Mon manque de choix de braquets à l'arrière me sera fatal dans une cote un peu plus raide que les précédentes (tout comme 6 autres partenaires). Nous ne sommes que 2 à rouler dans le groupe .... je suis venu ici pour me tester donc je ne fais aucune économie. On revient de temps en temps sur quelques cas isolés mais ce qui devait arriver arriva, et au km85 c'est à mon tour de laisser mon groupe.
On avait vraiment creuser l'écart avec le groupe précédent car je roule isolé pendant près de 20 longs kilomètres (et à la ramasse total dans les ascensions mais avec enfin des rayons de soleil qui pointent leur nez), avant d'être rejoint par un groupe de 20 cyclistes (souvent bien plus âgés que moi : respect). Groupe dans lequel je me mets gentiment à l'abri sans broncher jusqu'à l'arrivée.
Au final une 35ème place et une sortie intéressante pour un retour à la ‘pseudo’ compétition dans ce domaine et aussi une bonne préparation pour les courses VTT de marathon.

Nicolas